L’utilisation judicieuse des antibiotiques s’inscrit dans la volonté des Éleveurs de volailles du Québec (EVQ) de préserver une utilisation durable des antibiotiques, afin de continuer à traiter efficacement les maladies tant en médecine humaine qu’en médecine vétérinaire. L’utilisation judicieuse est aussi une partie intégrante de la Stratégie nationale de réduction des antibiotiques et permet de limiter la progression de l’antibiorésistance chez les bactéries.
L’utilisation d’un antibiotique est judicieuse lorsqu’elle est à la fois nécessaire et précise. L’utilisation judicieuse est nécessaire quand elle vise à résoudre une situation qui ne peut être résolue autre- ment, et précise lorsque le bon antibiotique est administré de la bonne façon aux bons sujets. La fiche « Les antibiotiques sont précieux, faites-en un usage limité et précis » du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec est une bonne source d’information à ce sujet. En savoir plus
Prévention des maladies
L’usage préventif d’un antibiotique sert à traiter l’ensemble des animaux d’un groupe alors qu’ils sont encore et sains et lorsque l’historique de l’élevage indique que le risque qu’ils développent une infection bactérienne à court terme est élevé. Si des mesures de prévention ont été mises en place et ont contribué à améliorer la santé des animaux des élevages antérieurs, il n’est donc pas judicieux de donner un antibio- tique en prévention à l’élevage suivant. Pour une courte durée déterminée, un antibio- tique en prévention pourrait être prescrit s’il est accompagné d’un diagnostic et d’un plan de prévention à la ferme mis en œuvre par l’éleveur et suivi par son vétérinaire.
Importance du diagnostic
Lors de la prescription d’un antibiotique pour un usage en prévention, le vétérinaire doit entreprendre une démarche décisionnelle structurée. Cette démarche doit débuter par une évaluation diagnostique des animaux basée sur l’ensemble des points suivants :
Plan de prévention à la ferme
À la suite du diagnostic, un plan de prévention et de suivi de l’élevage contribuera à réduire l’utilisation d’un antibiotique en prévention. Dans ce plan de prévention, le vétérinaire :
Dans le dossier de l’éleveur tenu par le vétérinaire, ce dernier inscrit le protocole de prévention, l’ordonnance, les antibiotiques utilisés en prévention et les raisons de l’utilisation des antibiotiques, afin de conserver l’historique médical des élevages de la ferme.
Pour en savoir plus sur la prévention et les facteurs de risque pouvant causer l’Enterococcus cecorum, consultez la fiche « Enterococcus cecorum souches pathogènes » développée par l’Association des vétérinaires en industrie animale du Québec.
Un travail d’équipe
L’usage préventif est judicieux lorsqu’il y a un diagnostic d’un vétérinaire à la ferme, accompagné d’un plan de prévention efficace mis en œuvre par l’éleveur et suivi par son vétérinaire. Pour des résultats optimaux, l’éleveur doit collaborer au plan de prévention avec la mise en place, de manière rigoureuse et rapide, des mesures préventives à la ferme qui sont recommandées par son vétérinaire (ex. : la vaccination, un vide sanitaire de 14 jours idéalement, l’optimisation des conditions d’élevage, une procédure de nettoyage et de désinfection, l’élimination de certains agents pathogènes, etc.), afin de minimiser l’utilisation de l’antibiotique dans le temps et le limiter préférablement à un seul élevage.
L’utilisation judicieuse des antibiotiques joue un rôle important sur la santé et le bien-être des poulets et des dindons. Afin d’optimiser l’utilisation des antibiotiques, les Producteurs de poulet du Canada ont développé une fiche d’information couvrant deux sujets :
Cette fiche d’information (disponible ci-dessous dans la section « Documentation ») décrit l’importance de la déclaration de l’utilisation du médicament en dérogation des directives de l’étiquette à l’Agence canadienne d’inspection des aliments, lorsqu’un numéro de gFARAD est inscrit sur le bon de livraison de moulée/ordonnance.
À chaque livraison de moulée, il est important de vérifier la concordance entre les médicaments inscrits sur le bon de livraison et les médicaments de l’ordonnance vétérinaire. Ensuite, l’éleveur doit vérifier la période de retrait du/des médicament(s), et la présence d’un numéro de gFARAD qui indique l’utilisation du médicament en dérogation des directives de l’étiquette.
Avant l’abattage, l’ordonnance qui contient un numéro de gFARAD doit être envoyée à l’abattoir avec la Feuille d’information sur le troupeau dûment complétée.
La stratégie nationale de réduction des antibiotiques a permit de réduire la quantité totale d’antibiotique utilisée dans l’élevage du dindon, ce qui a entraîné la diminution de l'antibiorésistance.
Consultez ci-dessous, dans la section Documentation, le document du PICRA sur les résultats de la surveillance des fermes de 2022.
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